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De retour…

Depuis bientôt deux mois, j’ai délaissé mon blog et je le regrette bien. Sans doute me fallait-il prendre un peu de repos après pas loin de 10 mois de campagne non-stop pour l’investiture du PS aux élections législatives. Pour parler franc, j’étais littéralement sur les rotules à l’issue de la campagne et avais besoin de couper jusqu’aux congés de fin d’année. J’étais cuit au point de m’endormir dans les trains et d’oublier de descendre en gare…

J’ai cependant dû gérer une autre difficulté, intervenue par coïncidence le même jour (9 décembre) que celui du vote des militants : la suspension par le gouvernement français du tarif d’achat pour l’électricité photovoltaïque. Depuis deux ans, j’ai la responsabilité de l’implantation d’une usine de fabrication de panneaux solaires de ma société en France et cette décision gouvernementale inattendue menace le projet, les emplois actuels et à venir.

Depuis janvier, je cours les réunions entre Paris, Bordeaux, Mayence et Bruxelles, tentant de convaincre partout que cet outil industriel que nous voulons construire avec 420 jobs à la clé a besoin d’un marché stable et pérenne. C’est la condition de l’investissement. L’emballement du marché solaire français s’explique par des facteurs objectifs, des décisions et également une bonne part d’indécision. Une chose est sûre, néanmoins : le remède appliqué à la crise actuelle ne doit pas sacrifier l’avenir en jetant le bébé avec l’eau du bain.

Nous sommes maintenant à la veille de la présentation du rapport Charpin-Trink sur l’état du marché solaire français et à quelques jours de la présentation par le gouvernement du projet de décret fixant le futur cadre réglementaire. Comme beaucoup d’autres professionnels de mon secteur, je retiens mon souffle. Ce sont nos emplois, c’est mon emploi qui est en jeu. J’espère que nous aurons été entendus et que ma société trouvera dans le décret les éléments nécessaires pour poursuivre le projet d’usine.

Tout cela pour dire que j’ai manqué de temps, comme cela arrive parfois par emballement inopiné de la vie professionnelle. J’ai de ce fait moins écrit et voyagé, mais travaillé tout de même à l’organisation de ma campagne. Cela prend belle forme. A compter de la semaine prochaine, je reprendrai le chemin du blog et le bâton de pèlerin. Pèlerin laïque, soucieux de convaincre chacun et partout, désireux de voir notre pays faire enfin le choix d’une alternance généreuse et durable après toutes ces années perdues.

La France a un magnifique potentiel, en métropole, en outre-mer et à l’étranger. Il faut l’éveiller, l’encourager, lui donner corps. C’est le rôle de la puissance publique. Le sacrifice du long terme au profit des postures électoralistes me met en rage. La politique n’est pas un cabotage à la petite semaine. Donner à chacun, quelque soit sa condition, le moyen de réussir sa vie, toute sa vie, dans le respect de l’autre, des générations et de l’environnement, voilà la volonté qu’il faut affirmer et le projet autour duquel, candidat aux élections législatives, j’aurai à cœur de rassembler.

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