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Passion culture à Hanovre

Avec Laudine Lepage, Philippe Loiseau, Claude Chapat et les lycéens de Basse- Saxe

De passage à Hanovre les 15 et 16 février avec Claudine Lepage, Sénatrice des Français de l’étranger, ainsi que Philippe Loiseau et Claude Chapat, Conseillers à l’Assemblée des Français de l’Etranger, j’ai eu le bonheur d’assister à la Künstler Haus aux délibérations et au choix des lycéens de Basse-Saxe dans le cadre du Prix des Lycéens allemands, qui récompense chaque année un ouvrage en langue française dans le cadre de la Foire du Livre de Leipizig. Le Prix des Lycéens allemands est organisé par le service culturel de l’Ambassade de France, l’Institut Français en Allemagne, le Ministère de la Culture dans les 16 Länder et la Foire du Livre de Leipzig. Il fonctionne selon le principe du Prix Goncourt des Lycéens : ce sont les lycéens eux-mêmes qui, dans leur école, puis ensuite au niveau régional, se réunissent pour présenter un livre et convaincre leurs pairs d’en faire le choix du Land pour la finale à Leipzig. Cette rencontre régionale leur permet également d’élire celle ou celui d’entre eux qui y défendra le livre choisi.

J’ai été littéralement captivé par les échanges entre ces jeunes âgés de 16-17 ans et issus de 32 lycées de Basse-Saxe. Il y avait la passion du livre à présenter, les arguments pour le faire, mais aussi l’écoute attentive des autres et l’articulation efficace des idées. Et un niveau de français vraiment impressionnant. Autant de choses qui font très chaud au cœur de l’avide lecteur que je suis. A vrai dire, j’aurais aimé qu’un tel prix existe en allemand pour les potaches français dont j’étais en des temps immémoriaux ! Après le débat sont venus les votes. « Le temps des miracles » d’Anne-Laure Bondoux, l’a emporté sur « Blog » de Jean-Philippe Blondel. Et c’est Katharina, formidable avocate du livre élu, qui le présentera à Leipzig au nom de la Basse-Saxe le mois prochain. La première à la féliciter pour son enthousiasme fut Claudine Lepage, à qui il revenait de proclamer les résultats en présence de Bernd Strauch, Maire de Hanovre, et de Raimund Nowak, Président de la Metropol Region, qui regroupe les villes de Hanovre, Brunswick, Göttingen et Wolfsburg.

Il existait il y a quelques années encore un Institut culturel français à Hanovre, qui a malheureusement fermé. Un travail remarquable est désormais abattu dans le domaine culturel par Antenne Métropole, financée conjointement par la Metropol Region et l’Ambassade de France en Allemagne. Avec l’Institut de Brême, Antenne Métropole était la cheville ouvrière du Prix des Lycéens en Basse-Saxe. C’est dans les locaux de la Metropol Region, qui abrite le bureau d’Antenne Métropole, que j’ai eu le plaisir de rencontrer les représentants des associations françaises ainsi que d’autres compatriotes établis à Hanovre à l’occasion d’une réception, en présence de Monsieur Nowak et de Monsieur Eckhard Forst, récemment nommé Consul honoraire de France. Il faut saluer tout particulièrement les efforts de la Metropol Region en soutien au lien franco-allemand, exemplaires de la volonté de nombreuses villes allemandes où existait autrefois un Institut de maintenir le lien culturel avec notre pays.

Ces deux jours à Hanovre montrent, s’il en est besoin, que la culture et l’apprentissage de la langue française requièrent des moyens qui, aujourd’hui, font défaut. Comme d’ailleurs les perspectives et les priorités de l’action culturelle extérieure. Une politique culturelle à l’étranger ne peut en effet exister à coups de soustractions. L’ouverture à la diversité se construit dès les premières années. Crèches et jardins d’enfants en langue française ont besoin d’un coup de main qui ait valeur de soutien financier et aussi moral. A la crèche comme au jardin d’enfants « Les Petits Gaulois », des bambins joyeux nous ont accueillis. Ils vivent le bonheur d’être ensemble, d’entendre et de parler une même langue, d’apprendre de leurs différences aussi et cela grâce à l’engagement associatif de parents passionnés. Ce sont ces initiatives qu’il faut honorer et encourager davantage, en plaçant la petite enfance au cœur de la politique culturelle extérieure de la France.

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