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A Vienne avec Jean-Marc Ayrault (16-17 janvier)

J’ai accompagné les 16-17 janvier le Premier Ministre Jean-Marc Ayrault à Vienne. Cette visite, orientée prioritairement vers les milieux économiques et sociaux, tombait à point nommé après l’annonce du pacte de responsabilité par le Président de la République cette semaine. Le Premier Ministre a pu présenter les détails du pacte aux chefs d’entreprise, représentants syndicaux, journalistes, parlementaires et Ministres du gouvernement fédéral rencontrés au cours de ces deux jours. Il a souligné l’engagement de son gouvernement en faveur d’une baisse significative du coût du travail (CICE et suppression à venir des cotisations familiales des employeurs) afin d’aider à la reconstitution des marges des entreprises et relancer ainsi l’investissement. Ces mesures, d’un coût de 50 milliards d’Euros, seront couvertes par des économies budgétaires, dans le droit fil de la politique de redressement des comptes publics engagée depuis juin 2012. Le Premier Ministre est également revenu sur le fond des réformes des retraites, de la formation professionnelle et de sécurisation de l’emploi, conduites après négociation et accord entre partenaires sociaux.

 

Il a rencontré en tête à tête le Président Heinz Fischer et le Chancelier Werner Faymann. Notre délégation s’est jointe à lui pour les visites du centre d’apprentissage pour les jeunes « Jugend am Werk », en compagnie du Ministre du Travail et des Affaires Sociales Rudolf Hundstorfer, de la Chambre économique fédérale, où il a prononcé un discours en présence du président Christoph Leitl et de nombreux chefs d’entreprise, de la Confédération des syndicats et de la filiale autrichienne du groupeThalès. Nous avons également rencontré les représentants de la communauté française à l’Ambassade de France. Cette réception aura été l’occasion pour Jean-Marc Ayrault de saluer la vitalité de notre communauté, qui compte désormais plus de 8 000 personnes, et de souligner l’excellence du Lycée français de Vienne comme l’engagement des milieux d’affaires franco-autrichiens. Il a tenu à distinguer le parcours de deux compatriotes : Dominique Meyer, directeur de l’Opéra national, qui nous y a accueillis pour la représentation de « Cosi fan tutte » (W.A. Mozart), et Alain de Krasny, président du groupe Donau Chemie, qui vient tout récemment de reprendre la société ChemOne en France.

 

Avec les parlementaires membres de la délégation (mes collègues députés Eric Straumann, Matthias Fekl et Armand Jung ainsi que les sénateurs Patricia Schillinger et Robert-Denis del Picchia), nous nous sommes rendus au Parlement fédéral pour une réunion avec des membres des différents groupes parlementaires. Nous y avons été reçus par Josef Cap, Président de la Commission des Affaires étrangères et du groupe d’amitié Autriche-France. Cette réunion nous a permis de faire le tour des sujets d’intérêts communs, tant économique que de politique étrangère et européenne. Je m’y suis exprimé sur l’élection prochaine du Secrétaire-Général du Conseil de l’Europe afin de promouvoir la candidature du candidat présenté par la France, le député Jean-Claude Mignon, actuel Président de l’Assemblée Parlementaire du Conseil de l’Europe. L’Autriche assure jusque mai prochain la présidence du Comité des Ministres et sa position est donc très importante. Nous avons également assisté à la remise des insignes de Commandeur de la Légion d’Honneur par le Premier Ministre à Barbara Prammer, Présidente du Conseil National, la chambre basse du Parlement fédéral.

 

J’ai achevé ce déplacement en Autriche par une visite à la fête de la galette des rois de mes amis de Français du Monde – ADFE au Club républicain. Un moment de convivialité pour de nombreux Français de Vienne, auquel j’avais déjà participé l’an passé. Je serai de retour en Autriche pour des déplacements à Bregenz puis à Innsbruck et Salzbourg au début du printemps. Il est important de mettre en valeur le lien franco-autrichien et les projets communs qui en découlent ou qu’il faut lancer. L’Autriche a beaucoup à nous apprendre, notamment en termes de démocratie sociale et de politique contractuelle. C’est en particulier le cas pour la formation professionnelle, la flexisécurité et les mécanismes de chômage partiel (« Kurzarbeit »), sur lesquels je suis intervenu lors de la rencontre à la confédération des syndicats et l’échange avec son Président Erich Foglar. Ces garanties, tout à la fois protectrices et gages de retour à l’emploi, doivent inspirer nos réflexions et notre action réformiste en France.

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