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Déplacement à Hambourg et Brême (10-11 mars 2014)

J’ai effectué en début de semaine un voyage à Hambourg et Brême. A Hambourg, très gentiment accueilli à l’Institut français par le Consul Général Serge Lavroff et son équipe, j’ai rencontré l’ensemble des associations françaises et franco-allemandes de la ville-Etat. Hambourg jouit d’une vie associative riche, qui se traduit par de nombreuses manifestations tout au long de l’année. L’association franco-allemande Cluny célébrera ainsi en 2014 son 67ème anniversaire. Son travail a récemment été reconnu par l’octroi très mérité du prix Joseph-Rovan. L’association organisera le 22 avril une table-ronde sur les prochaines élections européennes, une initiative bienvenue pour faire connaître les enjeux de ce scrutin important, qui requiert une participation électorale forte.

 

L’Accueil des Français de Hambourg accomplit un précieux travail en faveur de l’installation et de l’intégration à Hambourg. L’Accueil prépare en ce moment une seconde édition de son guide « Hambourg Malin ». Son bal annuel aura lieu le samedi 29 mars et le produit de la tombola sera versé à l’hôpital pour enfants d’Altona. A la fin avril, l’Accueil organisera une information sur les élections consulaires du 25 mai prochain. Un projet de journée des associations franco-allemandes de la ville est également à l’étude pour le mois de septembre. La vie associative de Hambourg, c’est aussi le Club des affaires franco-allemand, qui fête ses 50 ans cette année. Une cérémonie aura lieu à la fin septembre au Sénat de Hambourg pour marquer ce compte rond et pourrait avoir pour thème la formation professionnelle. J’y assisterai.

 

Aux côtés de l’association des parents d’élèves du Lycée Saint-Exupéry, présente à la réunion, un Förderverein s’est récemment constitué pour soutenir le Lycée financièrement. Reconnu d’utilité publique, il est présidé par Hervé Kérourédan, qui anime par ailleurs l’Association des Bretons d’Allemagne du nord. Je me suis engagé derrière le Förderverein et ai noué déjà une première série de contacts encourageants avec le monde économique. Il est critique de valoriser la scolarité au Lycée Saint-Exupéry, notamment au sein de sa filière Abibac, et de resserrer également le lien entre l’Agence pour l’Enseignement Français à l’Etranger (AEFE) et les cursus bi-diplômants de l’Université Franco-Allemande (UFA). Je porterai volontiers cette dernière recommandation, appuyée par Alain Crouzet, représentant pour l’Allemagne du SGEN-CFDT, présent à la réunion.

 

Les représentants du festival Arabesques n’avaient pu se rendre disponibles. J’ai tenu cependant à marquer mon soutien au festival. Il constitue une superbe passerelle, établie seulement en l’espace de trois éditions, avec l’appui en particulier de l’association Cluny. Il doit beaucoup également à l’engagement de ses deux principaux promoteurs, Barbara Barberon et Nicolas Thibault. A regret, je n’ai pu m’y rendre cette année, participant par vidéo à la clôture, et j’ai pris l’engagement d’être bien présent en 2015. Tout comme je participerai l’an prochain également au bal de l’Accueil des Français, ne pouvant en être le 29 mars en raison d’un engagement préalable ailleurs en circonscription.

 

Durant cette rencontre avec les associations, mes échanges avec le Consul Général Serge Lavroff et en soirée à l’occasion de la réunion publique de compte-rendu de mandat que j’ai tenue, je suis revenu sur le renforcement nécessaire du service public consulaire. Passer de deux jours de tournée consulaire par mois à un seul jour toutes les 6 semaines n’est pas acceptable au regard des attentes de nos compatriotes. Je m’en suis ouvert auprès du cabinet de la Ministre des Français de l’étranger dès mon retour à Paris mercredi dernier. Je regrette aussi que le Consul Général ne dispose d’aucune aide sous forme d’un collaborateur recruté local, à la différence de son collègue de Stuttgart, directeur d’Institut culturel comme lui. J’interviendrai sur ces questions dans l’Hémicycle de l’Assemblée nationale le 8 avril prochain.

 

Après ma permanence à l’Institut français, je me suis rendu dans le port de Hambourg pour une visite du Musca, un porte-conteneurs de 346 mètres sur 44 mètres, appartenant à la CMA CGM. Ce bateau, qui effectue 4 aller-retours par an entre Hambourg et la Chine, peut transporter jusque 11 000 conteneurs. J’ai été impressionné par la taille du navire, la rencontre avec l’équipage et l’échange approfondi que j’ai pu avoir avec Peter Wolf, directeur exécutif de la CMA CGM en Allemagne. Face au bateau s’étalait un quai dont la superficie est supérieure à celle de la Principauté de Monaco. Connaître les enjeux économiques et géopolitiques de plus en plus importants du transport maritime me tenait à cœur.

 

De Hambourg, j’ai gagné Brême le mardi 11 mars. Accompagné par Heiner Heseler, vice-Ministre régional de l’Economie, du Travail et des Ports, j’ai visité le site d’Airbus Defense and Space, accueilli par Alain Wagner (Directeur Corporate), Helmut Luttmann (Vice President, Head of Operations & Missions) et Bart Reijnen (Senior Vice President et responsable du site). J’ai beaucoup apprécié cette découverte des multiples activités du site de Brême dans le domaine de l’espace. Faire, même au sol, quelques pas dans la réplique de la station spatiale internationale est passionnant. J’ai ensuite rencontré les personnels français d’Airbus Defense and Space, revenant notamment avec eux sur les conditions nécessaires à la réussite de la mobilité professionnelle vers Brême et depuis Brême.

 

J’ai visité ensuite les locaux de l’école interculturelle franco-allemande de la Freiligrathstrasse. J’y ai rencontré la proviseure Susanne Heidmann-Abée, le président de l’association Jens Kaufmann, les enseignantes françaises et plusieurs parents d’élèves. L’école interculturelle est une remarquable réalisation en soi. Plus d’une centaine d’enfants la fréquentent jusqu’à l’équivalent du CM1. Ses effectifs connaissent d’année en année une hausse régulière. L’école est également une ressource essentielle pour les familles françaises s’installant à Brême. Sa reconnaissance par la France est une priorité. Je l’ai rappelé à mes interlocuteurs à Brême, puis à mes contacts gouvernementaux lors de mon retour à Paris mercredi. Je veillerai à la pérennité de ce soutien dans les toutes prochaines semaines.

 

J’ai tenu un déjeuner-débat en présence de plusieurs compatriotes, puis ai visité les locaux de l’Institut français de Brême, où avait lieu ma permanence. Je remercie Nadège Le Lan, la directrice de l’Institut, et ses collaborateurs pour leur accueil. L’Institut abat un gros travail en faveur de notre offre culturelle. Au-delà des 800 à 900 inscriptions annuelles aux cours de français, il forme aussi tous les étudiants hors cursus romaniste du Land de Brême. Je me suis engagé à soutenir financièrement l’an prochain sur ma réserve parlementaire l’aménagement de la salle destinée aux cours pour enfants. L’Institut est le lieu de rendez-vous de la communauté française de la ville. Au plan culturel, bien sûr, mais aussi citoyen. J’ai rappelé à Brême mon engagement sur le renforcement des tournées consulaires et des moyens de celles-ci.

 

Je reviendrai dans le nord de l’Allemagne en fin de second trimestre, cette fois pour un voyage au Schleswig-Holstein avec pour étapes les villes de Kiel, Lübeck et peut-être Flensburg.

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