Dans quelques jours viendra la fin de l’année scolaire à l’école primaire de la rue Berkendael à Bruxelles. Les cartables bien chargés passeront une dernière fois le portail avant l’envol joyeux et tant attendu vers les grandes vacances et vers l’été. Il y aura des cris de joies, des sourires, des embrassades, et puis quelques larmes sans doute aussi. Ce moment sera particulier pour ma petite Mariana. Après ses frères il y a trois ans et il y a un an, elle quittera à son tour l’école primaire. Ce ne sera pas sans émotion pour elle et également pour nous, ses parents. Clore le chapitre de l’école primaire, c’est dire au revoir à un bout d’enfance, à des maîtres, à des amis, à des tas de souvenirs. C’est un moment que l’on n’oublie pas et qui reste particulier au cœur d’une vie. J’ai retrouvé dans la mémoire de mon IPhone la photo du premier jour de Mariana à l’école européenne de la rue Berkendael. Elle entrait dans la section maternelle. Elle avait 4 ans et un visage timide. C’était il y a bientôt 6 ans. Ce soir, j’irai la chercher à l’école pour faire la photo du dernier jour au même endroit qu’en septembre 2019. Il s’est passé tant de choses en 6 ans. Mariana a beaucoup appris, étudié, lu, joué aussi. Elle a aimé son école. Elle était heureuse d’y aller chaque matin, avec quelques livres et cahiers, et son fidèle ballon en mousse pour les matches acharnés de foot de la cour de récréation, nécessairement plus épiques que les dictées.
Mariana m’a confié il y a peu qu’elle était triste de partir, laissant entrevoir un instant toute l’émotion qu’elle réfrénait. Je l’ai consolée et je lui ai raconté mon propre départ de l’école primaire, il y a un temps bien lointain. J’étais heureux de grandir et de filer vers le collège, mais peiné aussi car je pressentais, quelque part du haut de mes 10 ans, que c’était des personnes exceptionnelles que je m’apprêtais à quitter, qui m’avaient apporté le meilleur, des savoirs fondamentaux à leur passion simple et contagieuse d’enseigner, de partager et de transmettre. Je n’ai jamais oublié mes maîtres et j’eus cet insigne bonheur, une douzaine d’années après, de revenir à l’école comme jeune journaliste pour le départ en retraite de mon instituteur de CM2 (www.pyleborgn.eu/2021/03/a-mon-maitre). Il ne s’y attendait pas. C’est un moment émouvant, ancré dans mon mémoire. Je crois que l’on reste marqué à jamais par ses années d’école, par les amitiés enfantines et par la reconnaissance qui viendra à la mesure du temps. Les enseignants sont des héros à qui l’on ne dit jamais assez merci. Ils donnent tant d’eux-mêmes. Enseigner, c’est confier à des enfants à l’origine inconnus la meilleure part de soi-même, celle qui révèle la vocation. Et s’il y a quelques larmes qui coulent un dernier jour d’école, ce sont aussi parfois celles des maîtres au moment de voir s’en aller leurs élèves sur le chemin de la vie.
Mathieu, Justine, Gwen, Gilles, Mélanie, Tina et Emilie, Mariana ne vous oubliera pas. Je crois bien qu’elle reviendra vous voir pour vous donner des nouvelles. Le chapeau de la cérémonie de clôture, un peu ramolli par la pluie, trône déjà sur l’étagère de ses souvenirs, comme les photos de classe aux visages poupins et souriants, année après année. Une école, c’est aussi une communauté, les surveillants, l’infirmière, les animateurs de la garderie, la cantine, la direction. Et le merci est pour eux, pour elles, pour tous. L’avantage par rapport aux générations d’avant, c’est que les photos ne se font plus aussi rares, qu’elles s’échangent et se partagent. Et il y a aussi des films, des enregistrements, des voix, des chants, des rires qui résisteront au temps. Pendant toutes ces années à l’école de la rue Berkendael, j’ai entendu parler du petit renard qui vivait au fond de la cour, là où la végétation se fait plus dense. J’ai du mal à imaginer que l’on n’en parlera plus. Les nouvelles continueront à fuser. Une page se tourne pour Mariana et ses amis, mais le livre est encore long. Nous nous souviendrons d’une communauté unie, celle qui a su aider les enfants durant l’épreuve des confinements et de la pandémie, celle qui a su, à nos côtés, leur parler, pour avancer, pour apprendre et aussi pour aimer. Merci l’école, et à bientôt !
Merci l’école !
Dans quelques jours viendra la fin de l’année scolaire à l’école primaire de la rue Berkendael à Bruxelles. Les cartables bien chargés passeront une dernière fois le portail avant l’envol joyeux et tant attendu vers les grandes vacances et vers l’été. Il y aura des cris de joies, des sourires, des embrassades, et puis quelques larmes sans doute aussi. Ce moment sera particulier pour ma petite Mariana. Après ses frères il y a trois ans et il y a un an, elle quittera à son tour l’école primaire. Ce ne sera pas sans émotion pour elle et également pour nous, ses parents. Clore le chapitre de l’école primaire, c’est dire au revoir à un bout d’enfance, à des maîtres, à des amis, à des tas de souvenirs. C’est un moment que l’on n’oublie pas et qui reste particulier au cœur d’une vie. J’ai retrouvé dans la mémoire de mon IPhone la photo du premier jour de Mariana à l’école européenne de la rue Berkendael. Elle entrait dans la section maternelle. Elle avait 4 ans et un visage timide. C’était il y a bientôt 6 ans. Ce soir, j’irai la chercher à l’école pour faire la photo du dernier jour au même endroit qu’en septembre 2019. Il s’est passé tant de choses en 6 ans. Mariana a beaucoup appris, étudié, lu, joué aussi. Elle a aimé son école. Elle était heureuse d’y aller chaque matin, avec quelques livres et cahiers, et son fidèle ballon en mousse pour les matches acharnés de foot de la cour de récréation, nécessairement plus épiques que les dictées.
Mariana m’a confié il y a peu qu’elle était triste de partir, laissant entrevoir un instant toute l’émotion qu’elle réfrénait. Je l’ai consolée et je lui ai raconté mon propre départ de l’école primaire, il y a un temps bien lointain. J’étais heureux de grandir et de filer vers le collège, mais peiné aussi car je pressentais, quelque part du haut de mes 10 ans, que c’était des personnes exceptionnelles que je m’apprêtais à quitter, qui m’avaient apporté le meilleur, des savoirs fondamentaux à leur passion simple et contagieuse d’enseigner, de partager et de transmettre. Je n’ai jamais oublié mes maîtres et j’eus cet insigne bonheur, une douzaine d’années après, de revenir à l’école comme jeune journaliste pour le départ en retraite de mon instituteur de CM2 (www.pyleborgn.eu/2021/03/a-mon-maitre). Il ne s’y attendait pas. C’est un moment émouvant, ancré dans mon mémoire. Je crois que l’on reste marqué à jamais par ses années d’école, par les amitiés enfantines et par la reconnaissance qui viendra à la mesure du temps. Les enseignants sont des héros à qui l’on ne dit jamais assez merci. Ils donnent tant d’eux-mêmes. Enseigner, c’est confier à des enfants à l’origine inconnus la meilleure part de soi-même, celle qui révèle la vocation. Et s’il y a quelques larmes qui coulent un dernier jour d’école, ce sont aussi parfois celles des maîtres au moment de voir s’en aller leurs élèves sur le chemin de la vie.
Mathieu, Justine, Gwen, Gilles, Mélanie, Tina et Emilie, Mariana ne vous oubliera pas. Je crois bien qu’elle reviendra vous voir pour vous donner des nouvelles. Le chapeau de la cérémonie de clôture, un peu ramolli par la pluie, trône déjà sur l’étagère de ses souvenirs, comme les photos de classe aux visages poupins et souriants, année après année. Une école, c’est aussi une communauté, les surveillants, l’infirmière, les animateurs de la garderie, la cantine, la direction. Et le merci est pour eux, pour elles, pour tous. L’avantage par rapport aux générations d’avant, c’est que les photos ne se font plus aussi rares, qu’elles s’échangent et se partagent. Et il y a aussi des films, des enregistrements, des voix, des chants, des rires qui résisteront au temps. Pendant toutes ces années à l’école de la rue Berkendael, j’ai entendu parler du petit renard qui vivait au fond de la cour, là où la végétation se fait plus dense. J’ai du mal à imaginer que l’on n’en parlera plus. Les nouvelles continueront à fuser. Une page se tourne pour Mariana et ses amis, mais le livre est encore long. Nous nous souviendrons d’une communauté unie, celle qui a su aider les enfants durant l’épreuve des confinements et de la pandémie, celle qui a su, à nos côtés, leur parler, pour avancer, pour apprendre et aussi pour aimer. Merci l’école, et à bientôt !