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Biographie

Je suis né à Quimper en 1964. La Bretagne, c’est mon histoire, ma culture. C’est aussi ma boussole. J’ai grandi dans le Sud-Finistère, écumant les routes du bord de mer et de l’intérieur à vélo à l’âge de l’adolescence. Mes parents étaient enseignants : institutrice pour ma mère, professeur de sciences naturelles pour mon père. J’ai grandi dans un milieu simple et motivant, attaché à la promesse émancipatrice de l’école publique. Mes grands-parents étaient boulangers d’un côté, cheminots de l’autre. Les bourses scolaires et leur travail avaient permis à mes parents de prendre l’ascenseur social. Il en a été de même pour moi.

J’ai été à l’école, au collège et au lycée à Quimper : école de Kervilien, Collège La Tour d’Auvergne et Lycée Brizeux. Après un baccalauréat littéraire, je suis parti à Nantes. J’y ai obtenu une licence en droit. Un succès au concours général de science politique m’a ouvert ensuite le chemin de Sciences-Po à Paris. J’en suis sorti diplômé dans la section service public. Tenté par l’ENA, mais aussi par une carrière de journaliste, j’ai finalement pris une autre voie et rejoint le Collège d’Europe à Bruges. J’y ai obtenu un LLM en droit européen. Puis le service militaire m’a conduit de l’autre côté de l’Atlantique et même de l’Amérique, en Californie, où j’ai vécu deux belles années.

Je n’étais pas destiné à une vie internationale. Quimper est loin des frontières. J’avais pourtant envie de découvrir le monde. De retour des Etats-Unis, je m’imaginais dans un cabinet d’avocats, probablement à Paris. Il n’en a rien été. Durant près de 20 ans, à Bruxelles et aussi en Allemagne, j’ai occupé diverses responsabilités dans les services d’entreprises multinationales. J’ai vécu une vie de juriste de l’intérieur, passionné par le terrain, les projets à imaginer et à construire. J’aime les gens, les négociations, les usines, l’industrie. Mes responsabilités couvraient les questions européennes, l’environnement, l’énergie et le développement durable.

En fin d’études, j’avais adhéré au Parti socialiste. Mon histoire familiale me rattachait à la gauche et à l’idéal européen. J’ai été marqué par les idées de Michel Rocard. Je le reste encore. Rocard était un fabuleux ingénieur social. Vivant à l’étranger, j’ai rejoint la Fédération des Français à l’étranger du PS. J’en ai été plus tard le Premier secrétaire pendant une décennie. J’ai siégé à l’Assemblée des Français de l’étranger, représentant les Français de Belgique. En 2012, j’ai été élu député des Français d’Allemagne, d’Europe centrale et des Balkans. J’ai alors cessé toute vie professionnelle et je me suis consacré à mon mandat, installant à Cologne ma permanence parlementaire.

A l’Assemblée nationale, j’étais membre de la commission des Affaires étrangères. Je m’y suis spécialisé sur le changement climatique et les droits de l’homme. J’ai été le rapporteur de la loi de ratification de l’Accord de Paris sur le climat. J’étais aussi le président du groupe d’amitié France-Allemagne. Comme député français, j’ai siégé à l’Assemblée Parlementaire du Conseil de l’Europe. J’ai adoré cette expérience au contact de députés et sénateurs de 46 autres Etats d’Europe. A Strasbourg, j’ai été le rapporteur sur la mise en œuvre par les Etats des arrêts de la Cour européenne des droits de l’homme. J’ai présidé également la sous-commission de la culture et du patrimoine.

Au printemps 2017, j’ai voté pour Emmanuel Macron. Je n’ai pourtant pas été réélu à l’Assemblée nationale. Le soutien d’En Marche, qui m’avait été initialement accordé, est finalement allé au MoDem. La vague du printemps m’a emporté. Peu de temps après, le gouvernement français a présenté ma candidature au mandat de Commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe. C’était un grand honneur. J’ai gagné tous les votes intermédiaires. Las, le matin du tour final, l’alliance surprise de mes deux concurrents m’a privé in extremis de la victoire pour 4 voix. Perdre si près du but m’a peiné. Je me suis retiré de la vie publique.

Je partage aujourd’hui mon temps entre l’enseignement et les missions de conseil. Je n’ai plus d’engagement partisan. Je suis libre. J’ai retrouvé le bonheur d’écrire. J’essaie d’aider les causes qui me tiennent à cœur : environnement, droits de l’homme, devoir de mémoire. Et je me consacre à ma famille. Nous vivons à Bruxelles. J’ai rencontré mon épouse espagnole en Belgique dans un cours du soir de portugais. Nous avons trois jeunes enfants. Les voir grandir est un bonheur. A la maison, les langues sont interchangeables. J’ai des progrès à faire dans celle de Cervantès. Je ne manquerai jamais de défis, à commencer par celui-là! Je m’y attelle. La vie continue.