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Sur l’avenir de la Maison de France et de l’action culturelle de la France à Berlin

Depuis l’annonce inattendue la semaine passée par les autorités françaises de la décision de mettre en vente la Maison de France à Berlin, j’ai consacré tout mon temps et mon énergie à tenter de sauver la Maison de France et en tout état de cause l’action culturelle de notre pays dans la capitale de l’Allemagne. Cette dernière est fondamentale, a fortiori dans cette année jubilaire franco-allemande. Elle ne peut s’accommoder d’une moindre ambition politique.

J’ai appris hier soir qu’une mission du Ministère des Affaires Etrangères serait dépêchée à Berlin dans les 10 jours à venir pour évaluer les scénarios possibles. C’est un premier résultat et je m’en félicite. J’ai demandé dans ce cadre que la mission entende les usagers de la Maison de France, les associations reconnues d’utilité publique que sont Français du Monde-ADFE et l’UFE, les conseillers à l’Assemblée des Français de l’Etranger (AFE) et bien sûr les personnels de la Maison de France. Cette demande a été acceptée.

La Maison de France est depuis des décennies et notamment les longues années de la partition de Berlin le lieu très symbolique de rassemblement de tous les amoureux de la France et de la francophonie à Berlin. Cette maison parle au cœur de centaines de milliers de personnes à Berlin et au-delà. Nombreux sont les Berlinois, allemands, français et autres, qui y sont profondément attachés et veulent la préserver. Il faut les entendre.

La Maison de France et son cinéma peuvent-ils être sauvés par la mutualisation des moyens qu’autoriserait l’éventuel partage du bâtiment entre quelques Etats de l’Union désireux d’en faire un outil au bénéfice des cultures européennes ? A-t-on réalisé une étude d’impact qui mette en balance le gain financier que la vente du bâtiment entrainerait et le coût – quantitatif comme qualitatif – du transfert du dispositif culturel vers l’Ambassade de France ? Ce dernier lieu présente-t-il les mêmes garanties d’accueil pour la programmation et les cours ? Les ETP seraient-ils préservés ? En quoi la fermeture de la Maison de France aurait-elle un impact sur le budget de programmation ? A-t-on apprécié sur le long terme les conséquences de la décision de fermer la Maison de France ?

Ce sont autant de questions précises et d’exigences dont j’attends qu’elles soient dûment prises en compte par la mission lors de son déplacement à Berlin. Je la rencontrerai en qualité de député de notre circonscription.

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