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Visite à Berlin (4-5 décembre 2014)

Je me suis rendu les 4 et 5 décembre derniers à Berlin. Ma première étape durant ce voyage était pour le Centre français de Wedding, que je n’avais plus visité depuis deux ans. Des travaux importants y ont été conduits auxquels, indirectement, j’ai pris part en finançant par ma réserve parlementaire l’achat du projecteur de la salle de cinéma. Cette salle magnifique, d’une capacité de 230 places, possède un beau potentiel non seulement pour le cinéma et la musique, mais aussi pour la danse et le théâtre à condition de pouvoir en élargir sensiblement la scène, opération que je me suis engagé à soutenir. Il est important pour notre présence culturelle à Berlin que ce lieu de rencontre et de création qu’est le Centre français soit aidé et valorisé. L’idée m’est venue, en souvenir d’une fête de la rose sur place avec François Hollande le 8 mai 2011, de proposer au Président de la République, en marge d’une visite à Berlin, de faire une petite halte au Centre français afin d’en inaugurer très symboliquement les lieux après les importants travaux réalisés. J’ai eu plaisir en tous les cas à retrouver le Centre, échanger avec ses responsables et y tenir le 4 au soir ma réunion publique de compte-rendu de mandat.

La seconde étape du voyage était le Collège Voltaire et le Französisches Gymnasium. Le FG a fêté ses 325 ans il y a quelques semaines. C’est un lycée unique au monde, pour reprendre les mots mêmes du Président François Mitterrand le jour de la commémoration des 300 ans. Tant reste cependant à faire pour asseoir l’offre scolaire jointe qu’il propose avec le Collège Voltaire, l’un et l’autre scolarisant plus de 1 200 élèves de la maternelle à la terminale. Je souhaite rendre hommage à l’engagement des équipes enseignantes et du Proviseur, Monsieur Bourgel. Au Collège Voltaire, il est nécessaire d’aller au bout de la période probatoire de 5 ans permettant à l’établissement d’acquérir le précieux statut d’Ersatzschule afin de permettre à davantage de familles, grâce à l’aide du Sénat de Berlin, d’inscrire leurs enfants et aussi de réduire les frais d’écolage. Cette période probatoire s’achève en 2016 et le soutien du Sénat sera alors matérialisé. Au FG, le besoin d’investissements et de travaux est important et ne peut attendre. J’en ai saisi par courrier le Secrétaire d’Etat aux Français de l’étranger, Matthias Fekl, lui-même ancien élève de l’établissement. Je me suis engagé auprès du proviseur et des parents d’élèves à financer sur ma réserve parlementaire l’équipement du lycée en tables et chaises pour permettre aux élèves de déjeuner convenablement ainsi que l’aménagement d’un foyer.

Avec les parents d’élèves, nous avons notamment évoqué l’avenir des enfants après leur scolarité au FG. J’ai proposé à Matthias Fekl une extension aux bacheliers français de l’étranger de l’éligibilité à l’aide et au soutien de Campus France, la structure d’internationalisation de l’enseignement supérieur français. En effet, entamer des études universitaires en France est parfois difficilement accessible pour nombre de bacheliers français de l’étranger pour des raisons tenant à la fois aux revenus familiaux et à une moindre connaissance de notre pays, lorsque l’on y a peu ou pas séjourné avant l’âge des études. Ce sont des réalités de la vie à l’étranger qu’il appartient au gouvernement de prendre en compte. Avec les professeurs, l’échange a porté sur l’évolution des salaires dans le premier degré et la situation des enseignants recrutés locaux, notamment en matière de retraite. Sur ce dernier point, je me suis engagé il y a quelques mois auprès du gouvernement pour qu’il soit permis aux enseignants recrutés locaux à l’étranger de jouir des mêmes passerelles d’accès à la fonction publique.

J’ai rencontré l’Ambassadeur Philippe Etienne et la Consule Dominique Evanno. Nous avons évoqué les conflits d’autorité parentale dans le cadre franco-allemand, sujet que je suis avec attention depuis mon élection à l’Assemblée nationale. Je plaide pour la constitution d’une commission parlementaire franco-allemande, composée de 2 + 2 députés, femmes et hommes, représentant majorité et opposition en Allemagne et en France, qui aurait pour charge d’inventorier les causes de ces conflits et de faire les propositions nécessaires visant à les prévenir. J’ai également voulu aborder les difficultés de notre réseau consulaire, victime d’une rude réduction des effectifs ces dernières années. Le service consulaire de l’Ambassade fait le maximum pour assurer une présence mensuelle à Hambourg, mais l’obsolescence de la valise Itinera ne permet guère d’assurer les démarches nécessaires à plus de 8 passeports en une journée quand 25 à 30 démarches pourraient être assurées à Berlin. Cette situation n’est pas acceptable pour le service au public. Je tiens également au développement des tournées consulaires au contact de nos compatriotes vivant loin de Berlin et de Hambourg. J’aurai l’occasion de revenir sur ces questions lors d’une réunion au Ministère des Affaires étrangères le 18 décembre. Des progrès et des moyens sont nécessaires en tout état de cause.

J’ai achevé mon séjour berlinois par une permanence. J’y ai notamment traité les questions suivantes : difficultés de reconnaissance par les autorités allemandes de la lettre officielle prolongeant de 10 à 15 ans la validité de la carte nationale d’identité, retraite de réversion et assurance sociale, aide à la mobilité internationale des étudiants français de l’étranger, conditions d’éligibilité au mariage entre partenaires de même sexe, conflits d’autorité parentale, crise sociale à l’Office Européen des Brevets. 

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