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Visite à l’Agence Européenne de la Sécurité Aérienne à Cologne (4 avril 2014)

J’ai effectué la semaine passée une visite au siège de l’Agence Européenne de la Sécurité Aérienne (EASA) à Cologne. Créée en 2003, l’EASA est installée sur la rive droite du Rhin depuis 2004 et traversera le fleuve l’an prochain pour rejoindre de nouveaux locaux plus spacieux et fonctionnels à proximité de la gare de Cologne … et de ma permanence. L’EASA est l’une des plus grandes agences de l’Union européenne. Elle compte plus de 700 agents, dont quelque 150 sont de nationalité française. Son directeur-général Patrick Ky est français, comme l’était également son prédécesseur Patrick Goudou. Parmi les responsabilités de l’EASA figurent la mise en œuvre et le contrôle des règles de sécurité aérienne, la certification des avions et la délivrance des agréments aux industriels de l’aéronautique. C’est dire le rôle essentiel que joue cette agence.

A l’EASA, j’ai pu rencontrer une délégation d’agents français et échanger avec eux sur leur travail et leur vie à Cologne. Un accord de siège initial liait l’Union européenne à l’Allemagne pour faciliter l’installation des personnels de l’EASA à Cologne. Il a disparu depuis lors, ce qui soulève plusieurs interrogations tendant en particulier à la scolarisation des enfants des agents. Les écoles internationales qui existaient à proximité de Cologne au début des années 2000 ont, pour certaines, fermé leurs postes depuis le transfert de la capitale de l’Allemagne de Bonn à Berlin. Le cofinancement des coûts de scolarité que la ville de Cologne avait proposé a disparu lui aussi. C’est donc l’EASA elle-même qui prend à sa charge dans un plafond par enfant les coûts éventuels de scolarisation.

Les familles se partagent entre l’école britannique Saint George à Cologne, l’école américaine de Bonn, l’école de Gaulle-Adenauer à Bonn et le Lycée Français de Düsseldorf. Il existe aussi deux filières bilingues dans l’enseignement allemand à Cologne, conduisant à l’Abibac. Pour la petite enfance, l’EASA dispose d’accords avec quelques crèches, mais n’en prend pas les coûts en charge. La garde des jeunes enfants est une difficulté majeure, qui conduit à de nombreuses listes d’attente. L’idée d’ouvrir une crèche pour le personnel au sein même de l’agence a été envisagée, mais se heurte à la pénurie de locaux, au financement et au respect de la législation allemande en la matière. L’EASA a créé l’an passé un comité consultatif pour l’éducation, qui a rencontré récemment les représentants de la ville et de certaines crèches.

J’ai proposé à la direction et aux personnels de l’EASA d’intervenir auprès des autorités élues de la ville de Cologne, que je connais bien, pour rechercher en priorité des solutions pour la petite enfance – l’on estime à plus de 200 les enfants de moins de 5 ans dans les familles employées par l’agence – et aussi pour la scolarité en filières bilingues dans l’enseignement allemand. Nous nous sommes donnés comme objectif d’organiser une réunion avec les élus de Cologne d’ici à la fin de ce semestre. J’ai également indiqué aux agents que je ferai le point avec le gouvernement français sur la reconnaissance du baccalauréat international et soulèverai dans une question écrite la difficulté pour une agence européenne de vivre sans un accord de siège.  

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